À l’origine, une épigramme (du grec ancien epígramma signifiant « inscription ») est une inscription gravée sur les monuments, les statues, les tombeaux et les trophées, pour perpétuer le souvenir d’un héros ou d’un événement. À partir du IVe siècle, l’épigramme devient une petite pièce de poésie imitant par sa brièveté les inscriptions funéraires. Parmi les sujets abordés se trouve fréquemment celui de la mort d'une jeune vierge enlevée par les flots au cours de la traversée vers le domicile conjugal. Ce texte a sans doute été lu par Chénier dans l’Anthologie palatine dite parfois Anthologie grecque (une compilation de poèmes grecs antiques publiée entre 1772 et 1776).
« Tes cheveux ruissellent encore d’eau salée, malheureuse jeune fille, périe en mer, Lysidice ; car c’est dans la mer soulevée qu’en regardant avec effroi le tumulte des flots tu as été précipitée du pont de ton navire… douleur amère pour ton père qui, en te conduisant à ton époux, ne lui a amené ni une épouse, ni un cadavre. »
(Anthologie grecque, VII, 291)
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